Bécarre... vers une gamme sans altérations
Protection, légèreté, qualité… Quelle utopie que de vouloir tout concilier ! J’essaie pourtant de tendre vers des étuis « sans altérations », que ce soit pour votre instrument ou votre santé… Voici donc les différentes boussoles que je garde en tête durant la conception et la fabrication de mes housses, afin de me guider, peut-être, vers un accord parfait !
Protéger votre instrument
Que vous ayez besoin de transporter un harmonica, une trompette ou un violon, la fonction principale de votre étui est de protéger votre instrument des agressions extérieures. C’est le point sur lequel je m’attarde le plus dans la conception de mes housses semi-rigides.
Cette question ne pouvant être abordée à la légère, j’ai préféré me spécialiser dans les instruments à vent, afin de répondre à leurs problématiques spécifiques : fragilité des mécanismes, ventilation de l’étui, résistance au pliage, isolation…
Toute commande sur mesures est quant à elle soumise à l’avis et aux conseils de luthiers et facteurs spécialisés, afin de connaître les points de vigilance spécifiques à l’instrument transporté.
Épargner votre dos
Ne perdez pas le « dos » de votre clarinette, et surtout prenez soin du vôtre ! Mes étuis sont des housses semi-rigides, alliant légèreté et robustesse, qui peuvent se porter en sac à dos, ce qui est conseillé pour mieux répartir le poids, et éviter à terme les troubles musculo-squelettiques (autrement connus sous le nom barbare de TMS).
Bien sûr, rien ne vous empêche de les porter en bandoulière si vous préférez : les bretelles sont amovibles, et peuvent même être complètement retirées.
L’important étant de vous éviter de multiplier les rendez-vous chez le kiné !
Traverser le temps
Mes housses sont intégralement fabriquées en France, par mes soins. Maroquinière passionnée, j’accorde une importance toute particulière à la solidité de ce que je confectionne. Je travaille sur des petites séries pour rester attentive aux moindres défauts, et utilise des procédés de fabrication qui ont fait leur preuve, en privilégiant la couture au collage, le fait-main au manufacturé et la précision à la précipitation.
Mais parce que la vie n’est pas un long fleuve tranquille bordé d’arbres à barbe-à-papa, que les accidents arrivent parfois, et que rien n’est entièrement inaltérable, mes étuis sont avant tout conçus pour faciliter leur éventuelle réparation, que ce soit pour changer la fermeture à glissière, rafraîchir la garniture intérieure ou encore remplacer la poignée !
Respecter l'environnement
Des années d’engagement citoyen et personnel dans la lutte contre le réchauffement climatique m’ont appris au moins une chose : il n’existe pas de réponse simple au problème de la destruction de notre environnement. Les solutions sont multiples, mais la plupart du temps contradictoires.
Enrichie par mon questionnement personnel et mes lectures autour de l’écologie, j’essaie de peser le pour et le contre pour lutter au mieux contre le réchauffement climatique et la destruction des écosystèmes, en essayant d’adopter une posture globale cohérente. Dans la balance, je prends en compte l’énergie grise employée pour fabriquer les matières que j’utilise, la distance qui me sépare de mes fournisseurs et de mes clients, la quantité de déchets potentiellement générés et leur possibilité de recyclage, et la durabilité de mes produits finis.
Coopérer et s'entraider
Dans une époque où l’intérêt général a tendance à s’effacer devant les libertés individuelles, il me paraît essentiel de résister en défendant des modèles alternatifs reposant sur le collectif.
Préférant l’entrepreneur solidaire à l’entrepreneur solitaire, j’ai choisi d’exercer mon activité au sein d’Iriscop, une Coopérative d’Activités et d’Entrepreneur.e.s, fondée sur des valeurs d’entraide, de solidarité et de partage.
Et pour rester cohérente avec ces valeurs, j’essaie d’accueillir régulièrement des stagiaires pour leur transmettre mes savoir-faire dans le travail du cuir.